1/ Les données de l’OCDE
On s’intéresse d’abord aux données des agrégats (valeur ajoutée et FBCF) en valeur en % du total puis aux évolutions en prix courants et en prix chaînés. Les données des bases OCDE des comptes nationaux sont donc mises à jour en continu alors que la base STAN est mise à jour épisodiquement. En partant du diagramme précédent, on pouvait établir les tableaux suivants.
a) La valeur ajoutée (VA)
La part de la valeur ajoutée en prix courants des TIC représente 5,3% de la valeur ajoutée totale en France. Cette part est proche de celle du Royaume-Uni et un peu plus élevée qu’en Allemagne (5,1%).
Dans la définition à 2 chiffres (nomenclature CITI 26,61, 62, 63), cette proportion est normalement plus faible avec une légère hausse en valeur de 0,5 points en France mais nettement plus forte en volumes chaînés en rapportée la valeur ajoutée des TIC à celle de l’économie (malgré la non-addivité des volumes chaînés). Le ratio passe de 3,9% à 5,2% en France (en base 2020). À noter que les ratios le plus élevés sont en Lettonie (plus de 7%), en Tchéquie et en Finlande (6,5%).
Tableau 10 OECD VA TIC
Part de la valeur ajoutée en prix courants des TIC dans la valeur ajoutée totale en %
Part de la valeur ajoutée en prix courants des TIC (Définition à 2 chiffres) dans la valeur ajoutée totale en %
b) La FBCF
Le graphique suivant est issu des données de l’OCDE, Il représente part de la FBCF des TIC en pourcentage de la FBCF totale . La FBCF des TIC se décompose en celle du matériel informatique, équipement de télécommunications et logiciels et bases de données. On y voit que le ratio est le plus élevée en Estonie et la Suisse où il atteint presque 20% de la FBCF totale. En France, cette part dépasse 14%, et est assez proche de la moyenne.
Part de la FBCF en TIC dans la FBCF globale de l’économie en prix courants en 2021 en %
c) Les évolutions en volume du secteur des TIC dans les pays de l’OCDE
On a vu que la base STAN fournit des données sur la valeur ajoutée du secteur des TIC dans la plupart des pays de l’OCDE. Le modèle de prévision immédiate de l’OCDE utilise seulement deux types de données en entrée : les taux de croissance la VA du secteur des TIC dans les pays de l’OCDE et les données Google Trends (https://www.oecd.org/fr/publications/perspectives-de-l-economie-numerique-de-l-ocde-2024-volume-1_e34abd55-fr.html). Google Trends fournit deux types de données sur les recherches effectuées sur l’internet : des mots-clés et des catégories prédéfinies. Il fournit un indice temporel du volume de questions que les utilisateurs saisissent dans Google. Des données issues de sources non traditionnelles et les techniques d’apprentissage automatique peuvent ainsi constituer un complément utile aux statistiques officielles sur la transformation numérique de l’économie. Un réseau neuronal artificiel exploitant les données Google Trends fournit une mesure en temps réel de la croissance du secteur des TIC.
Les taux de croissance de la VA sont calculés à l’aide des données issues de la base STAN. Plus précisément, les estimations annuelles de la valeur ajoutée des TIC en volumes tirées de la base servent au calcul des taux de croissance annuels du secteur pour 27 pays de l’OCDE, de 2010 à 2018 ou 2019, selon les pays.
Le dynamisme du secteur des TIC s’est également traduit par des taux de croissance positifs au niveau national. Le taux de croissance moyen au cours de la décennie passée (2013-23) est positif dans tous les pays (graphique suivant). Pour autant, malgré la bonne tenue générale du secteur, un écart conséquent subsiste entre les pays enregistrant les taux de croissance les plus élevés et celles affichant les taux les plus faibles. Cet écart s’établit en effet à plus de 10 points de pourcentage.
D’après les données de la Base de données STAN, les prévisions immédiates calculées et les prévisions immédiates pour l’ensemble de l’économie issues de l’outil de suivi hebdomadaire de l’OCDE, le secteur des TIC a enregistré au cours de la dernière décennie (de janvier 2013 à avril 2023) une progression presque trois fois plus rapide que celle de l’ensemble de l’économie dans les pays de l’OCDE. Pendant cette période, sa croissance moyenne a dépassé 8 % dans trois pays : l’Islande, la Pologne et le Royaume-Uni. Les deux pays en tête de peloton – l’Islande et le Royaume-Uni – ont affiché des taux de croissance moyens supérieurs à 9 % pendant la période considérée. À l’autre extrémité du spectre, la Grèce, l’Italie et la République slovaque ont enregistré les taux moyens inférieurs à 3 %.
Taux de croissance annuels moyens du secteur des TIC (observés et prévus), 2013-23 en %
En 2023, les pays affichant la plus forte croissance du secteur des TIC (25 % supérieurs, ou quatrième quartile) avaient un taux de croissance moyen du secteur des TIC de 11.9 %. La même année, les pays affichant les taux de croissance les plus faibles du secteur des TIC (25 % inférieurs, ou premier quartile) avaient un taux de croissance moyen de 5.7 % .
L’écart important entre les pays des premier et quatrième quartiles s’est toutefois réduit au fil du temps. Les taux de croissance du secteur des TIC convergent entre les pays. En 2011, le taux de croissance moyen du quatrième quartile treize fois supérieur au taux moyen du premier quartile. En 2016, le taux moyen du quatrième quartile était quatre fois supérieur à celui du premier quartile. En 2023, la croissance moyenne du quatrième quartile n’était plus que deux fois supérieure à celle du premier quartile. Les écarts de taux de croissance du secteur des TIC dans les pays de l’OCDE ont donc continué de se rétrécir . Six points de pourcentage séparent les pays leaders des moins performants dans le secteur des TIC Taux de croissance prévus pour le secteur des TIC par quartile, 2023
Taux de croissance moyens du secteur des TIC (observés et prévus) par quartile, 2011-23
Le secteur des TIC a enregistré une croissance vigoureuse dans tous les pays de l’OCDE en 2023. Les prévisions immédiates permettent de produire une analyse à jour de la croissance économique du secteur des TIC dans les pays de l’OCDE. Elles montrent que le secteur des TIC est vigoureux. Si entre 2011 et 2022, la croissance s’élevait en moyenne à 5.7 %, elle a atteint 7.6 % en 2023. Dans de nombreux pays de l’OCDE, 2023 a été une année importante pour la croissance du secteur. Dix pays ont enregistré des taux de croissance supérieurs à 9 % : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, les États-Unis, la Finlande, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suisse. En Belgique et au Royaume-Uni, ils ont même dépassé 11 %. Même dans les pays affichant les taux les plus faibles, à l’instar de la Grèce et de la République slovaque, elle était malgré tout supérieure à 3 %.
2/ les Pays-Bas
On reprend ici un manuel très détaillé des TRE numériques des Pays-Bas https://www.cbs.nl/en-gb/background/2021/49/research-on-supply-use-tables-for-the-digital-economy-in-the-netherlands [4].
Les TES numériques constituent une restructuration des TES standard en introduisant les sept nouvelles industries numériques suivantes :
- Industries numériques « habilitantes » (au centre),
- Plateformes d’intermédiaires numériques payantes,
- Plates-formes numériques axées sur les données et la publicité;
- Les entreprises qui dépendent des plateformes intermédiaires:
- Détaillants électroniques,
- Entreprises exclusivement numériques fournissant des services financiers et d’assurance,
- Autres producteurs opérant uniquement de manière numérique,
Certaines de ces industries numériques sont définies par l’inclusion d’activités NACE, tandis que d’autres sont définies par leur principal moyen de vente aux clients (par exemple, les « détaillants électroniques » et les « entreprises dépendant de plates-formes intermédiaires »). Il en résulte des classes qui ne s’excluent pas mutuellement. Pour les entreprises qui répondent aux critères de plusieurs industries numériques, les lignes directrices de l’OCDE fournissent un « arbre de décision de l’industrie numérique » pour établir des priorités.
Outre les industries numériques , les TRE numériques introduisent également quatre nouveaux produits numériques dans le champ d’application actuel des comptes nationaux (SCN 2008) :
- Biens TIC
- Services numériques tarifés – à l’exception des services d’informatique en nuage et des services numériques intermédiaires
- Informatique en nuage tarifée
- Services numériques intermédiaires tarifés
Tous les produits qui n’entrent pas dans ces quatre catégories sont également classés dans les catégories « significativement affectés par la numérisation » ou « autres ». Le cadre de l’OCDE inclut également les données, les services numériques gratuits fournis par les entreprises et les services numériques gratuits fournis par les communautés comme des produits numériques qui dépassent le champ d’application du SCN 2008. L’étude des Pays-Bas n’inclut pas les données ni les services gratuits en tant que produits numériques.
Outre les nouvelles colonnes spécifiant les industries numériques et les nouvelles lignes spécifiant les produits numériques, la dimension des lignes est également utilisée pour différencier la manière dont les produits sont commandés (types de transaction). Les Pays-Bas quatre types de transaction différents :
- Commande numérique,
- Commande numérique directement auprès d’une contrepartie,
- Commande numérique via une plateforme d’intermédiaire numérique résidente,
- Commande numérique par l’intermédiaire d’une plateforme d’intermédiation numérique non résident
Les TRE standard sont utilisés comme point de départ pour les TUS numériques, au niveau le plus détaillé disponible pour l’usage interne de Statistics Netherlands (CBS dans la suite du texte). Le champ d’application du projet étant limité aux produits du SCN 2008, les lignes (produits numériques) et les colonnes (branches d’activités numériques, dans la suite du texte on les appellera « industries ») ajoutées aux tableaux sont remplies avec les activités économiques qui sont déjà incluses dans les TRE standards. Remplir les nouvelles lignes et colonnes pour les produits et les industries numériques signifie donc réaffecter exactement les mêmes valeurs des lignes et des colonnes déjà présentes dans les TRE standard. Ce processus commence par l’estimation des montants à transférer d’une cellule respective du TRE standard vers un produit numérique et/ou une industrie.
a) Les branches d’activité numériques
1 – Industries déterminantes (« habilitantes ») du numérique
Les entreprises appartenant aux industries numériques peuvent être identifiées par leur classe NACE dans le registre des entreprises. La liste complète des industries TIC pertinentes, telles que définies dans la classification CITI, est extraite des lignes directrices de l’OCDE. . Ces classes CITI peuvent être mises en correspondance avec les classes NACE3, qui est la classification utilisée dans le registre des entreprises de CBS. À des fins de compilation, une distinction supplémentaire est faite entre les « habilitants » dans l’industrie manufacturière, le commerce et les services.
L’enquête sur les statistiques structurelles sur les entreprises (SSE) fournit les données pertinentes pour un large échantillon d’entreprises dans les secteurs porteurs.
L’identification des entreprises qui devraient faire partie des industries à forte composante numérique se fait par le biais de leur classe NACE. Certaines unités commerciales relevant des classes NACE des branches d’activité porteuses sont incluses dans d’autres industries numériques (par exemple, les plateformes intermédiaires).
Certaines industries des TIC correspondent directement à une industrie/colonne dans les TRE détaillés compilés par CBS, ce qui signifie que la colonne entière peut être déplacée vers les industries favorables au numérique. C’est le cas du « commerce de gros d’ordinateurs, d’équipements périphériques et de logiciels » (NACE Rév. 2, 46.5.1), Industries des télécommunications » (NACE Rév. 2, 61) et « Industries des services informatiques » (NACE Rév. 2, 62).
Dans tous les autres cas, les industries des TIC ne représentent qu’une partie d’une industrie telle qu’elle est disponible dans les TRE standard compilés par CBS.
Pour ces industries, l’échantillon SSE est utilisé pour identifier les unités commerciales individuelles qui sont dans les classes NACE pertinentes, et leur part dans l’industrie pour laquelle les TRE sont compilés. Par exemple, l’industrie l’édition (NACE Rév. 2, 58) est facilement disponible dans le cadre du processus de compilation des TRE standard, mais la sous-classe correspondante « Édition de logiciels » (NACE Rév. 2, 58.2) ne l’est pas. Les données SSE sont utilisées pour calculer les parts de l’offre, de l’utilisation et de la valeur ajoutée à réaffecter de chaque industrie standard à l’industrie numérique. Le graphique suivant présente la composition de la production de cette industrie numérique.
Composition de la production des industries numériques aux Pays-Bas en 2018
2 – Plateformes d’intermédiation numérique payantes ou axées sur la publicité
Étant donné que la classification NACE la plus récente ne spécifie pas de classes pour les plates-formes d’intermédiation numérique, les plates-formes individuelles sont enregistrées dans de nombreuses classes NACE différentes dans le registre des entreprises.
Dans les TRE numériques, toutes sortes de plateformes (par exemple, le commerce de détail, l’hébergement, le transport ou l’emploi) sont classées dans l’un des deux secteurs d’activité des plateformes en fonction de leur modèle d’entreprise, soit basé sur les frais, soit basé sur la publicité. Seules les entreprises dont l’exploitation d’une plate-forme est l’activité principale sont incluses dans le secteur des plates-formes d’intermédiaires numériques.
Pour déterminer les unités commerciales dont la principale source de revenus est l’exploitation d’une plate-forme, il y a une enquête de CBS sur les plateformes intermédiaires numériques résidentes. À partir de cette enquête, on peut récupérer la sous-section des entreprises pour lesquelles les réponses à l’enquête indiquent qu’elles exploitent une plateforme en ligne, et ont cinquante pour cent ou plus de leurs employés qui travaillent spécifiquement pour la plateforme. Étant donné que la population des d’entreprises participant à l’enquête est incomplète et ne tient pas compte de certaines plateformes qui jouent un rôle clé dans l’économie, il faut étendre la sous-section résultante aux grandes plateformes sur la base de connaissances d’experts. La population résultante se compose de 430 entreprises dont l’activité principale est l’intermédiation de plateformes, dont 18 sont incluses sur la base de connaissances d’experts.
Il faut aussi faire la distinction entre les plateformes payantes et les plateformes publicitaires, Sur la population dérivée de 430 entreprises, 356 sont indiquées comme étant des plateformes payantes. De ce sous-échantillon de plateformes payantes, 34 entreprises sont présentes dans les données SBS. Bien qu’il ne s’agisse que d’une petite partie de la population, elle représente la grande majorité des recettes totales (sur la base des données relatives au chiffre d’affaires TVA) des plateformes payantes, soit environ 99 %. Nous pouvons donc utiliser les données de ce sous-échantillon pour faire des estimations pour les lignes et les colonnes des TRE l’ensemble de l’industrie « Plateformes d’intermédiation numérique payantes ». Les valeurs de l’industrie et du Les valeurs du secteur et du produit sont augmentées en fonction du revenu total de la population présente dans les SSE par rapport au revenu total de l’ensemble des 356 plateformes payantes afin de corriger la faible différence entre les populations. Les 74 autres des 430 plateformes intermédiaires sont indiquées comme étant des plateformes numériques axées sur les données et la publicité.
Les secteurs d’origine dont la valeur est la plus réaffectée aux plateformes d’intermédiaires numériques payantes sont les suivants Activités des agences de voyage » (NACE Rév. 2, 79.1.1), « Programmation, conseil et activités connexes (NACE Rév. 2, 62) et « Services d’information » (NACE Rév. 2, 63). Pour les plates-formes axées sur la publicité, la majeure partie de la valeur est attribuée à partir de la catégorie « services d’information ».de la valeur provient du « Commerce de détail, à l’exception des automobiles et des motocycles » (NACE Rév. 2, 47), »Activités de services d’information » (NACE Rév. 2, 63) , et « Publicité et études de marché » (NACE Rév. 2, 73).
3 – Entreprises dépendantes de plateformes intermédiaires
Indépendamment de l’activité économique, toute unité commerciale qui vend la majorité de ses produits par le biais de plateformes numériques intermédiaires doit être réaffectée de sa classe NACE dans le registre des entreprises à l’industrie numérique
L’enquête sur l’utilisation des TIC comprend une question complémentaire su les ventes réalisées par l’intermédiaire de plateformes numériques pour toutes les entreprises qui réalisent une partie de leurs ventes en ligne (site web ou application). Toutefois, l’échantillon sur l’utilisation des TIC pour 2018 couvre exclusivement les entreprises comptant deux employés ou plus. Cela pourrait être gênant si une grande partie des entreprises dépendant de plateformes intermédiaires sont des indépendants sans aucun employé. Pour faire face à cette limitation, des sources de données supplémentaires sont utilisées pour : les chauffeurs d’Uber et de plateformes similaires, les hôtes de locations de vacances sur Airbnb et des plateformes similaires, et les nettoyeurs à domicile sur Helpling ou des plateformes similaires.
Les recherches menées par SEO Amsterdam Research (2018) fournissent des estimations du nombre de chauffeurs sur Uber et des plateformes similaires (4 750) et leur salaire mensuel brut moyen (environ 1 000 €) en 2017. Un porte-parole d’Uber a déclaré en avril 2019 qu’il y avait plus de 3 500 chauffeurs sur une base mensuelle . CBS a publié des estimations sur la rotation des chauffeurs de plateformes sur la base d’une combinaison de sources au sein des comptes nationaux, de variables de substitution et de sources d’information. Pour les années 2014-2016, ce chiffre d’affaires total est estimé à 4, 13 et 29 millions d’euros respectivement.
Les estimations sur les locations de vacances sont basées sur des recherches menées par CBS. Les chiffres .sont estimés sur la base du nombre de nuits passées dans des logements loués et du prix moyen de la location.L’hypothèse est que ces logements sont loués par des ménages privés qui ne figurent pas dans le registre des entreprises, contrairement aux unités commerciales de la branche « Activités immobilières » (NACE Rév. 2, 68).
CBS a choisi de de nous en tenir aux chiffres estimés pour 2017 par SEO Amsterdam Research, avec 4 750 chauffeurs gagnant en moyenne 1 000 euros par mois. Cela conduit à une production totale de 57 millions d’euros. On s’attend à ce que le ratio de la consommation intermédiaire à la production pour ce groupe de chauffeurs soit légèrement différent de celui d’une entreprise de taxis moyenne. Ce ratio a été obtenu à partir des entreprises d’une personne employée dans l’enquête SBS pour la branche « Exploitation de taxis » (NACE Rév. 2, 49.3.2).
Les résultats de l’enquête sur l’utilisation des TIC montrent que la dépendance à l’égard des plates-formes pour les entreprises employant deux personnes ou plus n’existe que dans le secteur de l’hébergement (NACE Rév. 2, 55). Les entreprises du secteur « Hébergement » (NACE Rév. 2, 55) sont enregistrées au registre des entreprises. D’après les données sur l’utilisation des TIC. on n’observe pas de différence dans la part du chiffre d’affaires des entreprises dépendantes des plateformes (par exemple, les hôtels générant plus de 50 % de leur chiffre d’affaires par l’intermédiaire de plates-formes) de différentes classes de taille. On calcule donc un pourcentage pondéré du chiffre d’affaires dépendant des plates-formes à 4,9% et l’appliquons à l’ensemble du secteur pour la production, la consommation intermédiaire et la valeur ajoutée,
Pour les nettoyeurs à domicile sur Helpling et des plateformes similaires, l’étude de SEO Amsterdam Research (2018) fournit une estimation du nombre de nettoyeurs à domicile ainsi que de leur salaire mensuel brut moyen (400 euros). Les estimations sont obtenues en utilisant le nombre de travailleurs et les salaires mensuels bruts.Étant donné que nous pensons que les utilisateurs de ce service se chargent eux-mêmes de la plupart, voire de la totalité, des fournitures de nettoyage nécessaires et que les coûts de transport sont minimes, nous supposons que la consommation intermédiaire est égale à zrro. Les méthodes appliquées pour identifier les entreprises dépendantes des plateformes entraînent le passage de quatre classes NACE à cette industrie numérique.. La composition (production) de cette industrie numérique est résumée dans e graphique suivant.
Composition de la production des entreprises dépendantes des plates-formes intermédiaires aux Pays-Bas

4 – Détaillants électroniques
Dans les lignes directrices de l’OCDE, les entreprises commerciales qui génèrent plus de 50 % de leur chiffre d’affaires en ligne sont classées dans l’industrie numérique des détaillants électroniques. Cette industrie numérique se compose à la fois d’entreprises de gros (commerce interentreprises) et d’entreprises de détail (commerce de détail). Les e-détaillants de gros et les e-détaillants de détail sont compilés séparément. Tailers de détail sont compilés séparément, car ils requièrent des sources de données différentes.
– S’ agissant du commerce de détail, Dans les TRE standard, tous les détaillants sont inclus dans une seule colonne de l’industrie. L’objectif est de diviser cette industrie en entreprises qui réalisent la plupart de leurs ventes en ligne et en entreprises qui vendent principalement dans des magasins
Les plateformes numériques intermédiaires qui sont classées comme détaillants dans le registre des entreprises sont affectées aux plateformes numériques, conformément à l’arbre de décision de l’OCDE sur la hiérarchisation des priorités.
Les enquêtes SSE ne permettent pas de différencier les ventes en ligne réalisées directement par le biais de boutiques en ligne appartenant au détaillant et les ventes réalisées par le biais de plates-formes numériques intermédiaires. L’enquête sur l’utilisation des TIC permet cependant cette différenciation. L’enquête sur l’utilisation des TIC ne révèle aucune dépendance à l’égard d’une plateforme parmi les détaillants en 2018.
Pour obtenir les estimations des lignes et des colonnes des tableaux des ressources et des emplois à partir de l’échantillon, les valeurs des « E- » présentes dans les SSE doivent être mises à l’échelle des totaux de la population nationale. Tailers présentes dans les SSE doivent être mises à l’échelle des totaux de la population nationale. Pour ce faire, plusieurs méthodes d’incrémentation. plusieurs méthodes d’incrémentation ont été testées :
- Les pondérations d’échelle basées sur le registre fiscal et la probabilité de sélection utilisée dans le SBS standard
- Pondération basée sur le chiffre d’affaires total de la population E-Tail dans l’enquête SSE par rapport au chiffre d’affaires total de la classe NACE du commerce de détail en ligne, en utilisant les données du registre de la TVA.par rapport au chiffre d’affaires total de la classe NACE du commerce de détail en ligne, en utilisant les données du registre de la TVA. Cette pondération a également été corrigée pour tenir compte de la proportion d’entreprises dans l’enquête SSE qui sont affectées au commerce de détail en ligne mais qui ne réalisent pas plus de 50 % de leurs ventes en ligne.
- Pondérations basées sur les marges commerciales de la sous-section de la population de l’enquête qui est E-Tail par rapport aux marges commerciales de l’ensemble du secteur de la vente au détail.
En comparant les trois poids d’échelle, nous constatons que le poids d’échelle standard présent dans le SSE ressemble beaucoup à l’estimation basée sur le revenu total de la sous-population du commerce de détail en ligne. La pondération basée sur les marges commerciales est nettement plus importante. Pour cette raison, CBS applique les pondérations d’échelle des SSE aux valeurs des différents produits et industries extraites du SBS.
Comme pour les industries à facilitation numérique et les plateformes intermédiaires numériques, les valeurs du sous-ensemble SBS de E-Tailers sont comparées aux valeurs de l’échantillon SBS complet afin d’obtenir des fractions pour chaque combinaison produit-industrie. L’application de ces fractions aux TRE standard permet d’obtenir des valeurs à réallouer qui correspondent aux agrégats des TRE.
– S’agissant du Commerce de gros, dans les TRE standard, l’industrie du commerce de gros est divisée en dix sous-classes, similaires aux classes à trois ou quatre chiffres de la classification NACE pour les industries économiques. En compilant les DTRE, l’objectif est de réaffecter les entreprises des industries du commerce de gros qui vendent la majorité de leurs biens en ligne de leur industrie d’origine à l’industrie numérique du commerce de détail électronique.
Deux classes spécifiques de la section du commerce de gros sont incluses dans l’industrie numérique, à savoir le « commerce de gros d’ordinateurs, d’équipements périphériques et de logiciels » (NACE Rév. 2, 46.5.1) et le « commerce de gros d’équipements et de pièces électroniques et de télécommunications » (NACE Rév. 2, 46.5.2). Selon l’arbre de décision des lignes directrices de l’OCDE, l’E-Tailing a la priorité sur l’Enabling. Par conséquent, toute unité commerciale relevant de la classe 46.5.1 ou 46.5.2 de la NACE mais générant plus de 50 % de son chiffre d’affaires en ligne est réaffectée à l’industrie de la vente au détail électronique plutôt qu’à l’industrie de l’habilitation numérique.
Le point de départ consiste à identifier les unités de l’échantillon de l’enquête sur l’utilisation des TIC qui réalisent la majorité de leurs ventes par voie numérique. L’enquête sur l’utilisation des TIC est réalisée sous la forme d’un échantillonnage aléatoire stratifié. Les plus grandes entreprises (sur la base du nombre d’employés) sont toutes incluses dans l’échantillon, et la probabilité de sélection diminue au fur et à mesure que les entreprises emploient moins de personnes. Les entreprises échantillonnées sont pondérées pour tenir compte des différences de probabilité d’inclusion et pour augmenter l’échantillon par rapport à la population totale de l’industrie. Une approche de base consiste à utiliser la part des entreprises de commerce électronique basée sur le nombre de personnes employées, ou le chiffre d’affaires après avoir appliqué des pondérations aux entreprises de l’échantillon, et à appliquer simplement cette part aux données des TRE dans les industries du commerce de gros. Cela suppose que les détaillants électroniques ont la même structure de production, de consommation intermédiaire et de valeur ajoutée que les non-détaillants dans la même industrie.
Dans l’enquête par sondage sur l’utilisation des TIC, les classes de taille plus importantes comprennent davantage de détaillants en ligne. Les pondérations réduisent la part des détaillants électroniques dans le commerce de gros. Par exemple, la part des détaillants électroniques est de 38% sur la base des revenus et de 32% sur la base des employés. Après avoir appliqué des pondérations à ces parts, pour corriger la probabilité d’inclusion dans l’échantillon, elles sont réduites à 23% et 18% respectivement.
Les pondérations pour les recettes n’aboutissent pas à une estimation correcte des recettes totales de l’industrie. En appliquant les pondérations aux recettes du registre de la TVA des entreprises de l’échantillon, on obtient 82% du chiffre d’affaires total pour les entreprises de vente en gros (de deux personnes ou plus employées). Les pondérations de l’enquête sur l’utilisation des TIC pour les employés offrent une correspondance (98%) du nombre total de personnes employées dans l’industrie du commerce de gros. La part du nombre de personnes employées est donc préférée à la part du chiffre d’affaires. Les pondérations corrigent la probabilité de sélection par classe de taille, de sorte que les parts pondérées des détaillants électroniques pour chacune des dix sous-classes de grossistes sont appliquées à tous les chiffres de la production, de la consommation intermédiaire et de la valeur ajoutée.
Le niveau de compilation des TRE standard différencie 10 sous-classes de l’industrie du commerce de gros, ce qui conduit à un faible nombre de répondants pour chaque sous-classe. Ce problème est exacerbé lorsqu’on fusionne les échantillons SBS et d’utilisation des TIC, ce qui pourrait être une raison d’utiliser la méthode de base.
Pour l’industrie du commerce de gros dans son ensemble, la différence dans la part des détaillants électroniques dans la valeur ajoutée estimée entre l’approche affinée incluant une correction pour la surreprésentation des détaillants électroniques (16,2%) et la méthode de base (18%) est faible. Les sous-classes « Commerce de gros de combustibles solides, liquides et gazeux et de produits connexes » et « Commerce de gros de déchets et débris » ne contiennent aucune unité commerciale classée comme « E-Tailers ». La part des e-commerçants est la plus importante pour le commerce d’articles ménagers.
Les plateformes d’intermédiaires numériques comprennent 14 grossistes. Aucun d’entre eux n’est inclus dans l’échantillon de l’enquête sur l’utilisation des TIC. L’éventuel chevauchement entre ces deux industries numériques reste donc inconnu, car les unités commerciales concernées ne sont pas incluses dans l’échantillon.
La méthode de base, fondée sur la part des détaillants électroniques dans les personnes employées par les entreprises de gros dans l’enquête sur l’utilisation des TIC, est utilisée dans nos DTRE finales. La combinaison de l’échantillon sur l’utilisation des TIC et de l’échantillon SSE (dans l’approche affinée) réduit la robustesse car le nombre d’unités commerciales disponibles est réduit, et ce de manière disproportionnée, ce qui entraîne une surreprésentation des détaillants électroniques.
5 – Entreprises fournissant des services financiers et d’assurance uniquement numériques
Selon les lignes directrices de l’OCDE, cette industrie « ne contiendrait que les unités qui opèrent exclusivement de manière numérique, sans interaction physique avec les consommateurs ».
Les sources de données sur l’interaction avec les consommateurs sont limitées aux questions concernant les ventes en ligne dans l’enquête sur l’utilisation des TIC. La plupart des sous-classes de la section « K – Activités financières et d’assurance » de la NACE sont incluses dans cette enquête, mais les « fiducies, fonds et entités financières similaires » (NACE Rév. 2, 64.3) ne le sont pas. Au total, six unités commerciales ont répondu que toutes les ventes étaient effectuées en ligne. La part pondérée de ces unités dans l’ensemble des unités de l’industrie financière est de 0,8 %. Pour des raisons pratiques, cette part entière de la section K a été attribuée à l’industrie « Assurance, réassurance et caisses de retraite, à l’exception de la sécurité sociale obligatoire » qui détient la majorité de la petite part.
De nombreuses marques d’assurance et de banque sont présentées comme des entreprises en ligne, mais les marques ou les labels sont détenus et exploités par un petit nombre de très grandes unités commerciales qui gèrent à la fois des marques en ligne et des modèles mixtes (en ligne, par téléphone et dans les bureaux). Les nombreux exemples de compagnies d’assurance en ligne connus du public ne remplissent pas le critère « pas d’interaction physique avec les consommateurs » au niveau de l’unité commerciale.
On peut également envisager d’inclure les producteurs spécialisés de services financiers numériques (Fintech) aux industries numériques. Les services concernés peuvent être des services de paiement numérique, des services de crypto-monnaie et des courtiers en ligne. Il est difficile de délimiter les unités concernées, car ces services numériques peuvent être fournis par des unités qui offrent également d’autres services (non) numériques.
Pour l’instant, cette industrie numérique se limite à une petite part (0,8 %) de la section NACE « K – Activités financières et d’assurance », sur la base de l’enquête sur l’utilisation des TIC.
6 – Les autres producteurs n’opèrent que sous forme numérique
Cette catégorie doit inclure les producteurs qui vendent et fournissent des services exclusivement sous forme numérique. Les exemples fournis dans les lignes directrices sont les services de streaming et de jeux. Plusieurs approches ont été testées afin d’identifier les entreprises concernées.
Le projet « Measuring the internet economy in the Netherlands » (a classé les entreprises sur la base du contenu de leur site web. Les classes de l’économie de l’internet « Services en ligne » et « TIC liées à l’internet », en particulier, étaient censées inclure des entreprises pertinentes pour l’industrie numérique « autres producteurs opérant uniquement par voie numérique ». Toutes les entreprises de ces classes, à l’exclusion de celles qui sont 16
Toutes les entreprises de ces classes, à l’exclusion des entreprises présentes dans d’autres industries numériques (sur la base de la classe NACE ou de l’identifiant des unités individuelles dans le registre des entreprises), ont été analysées. De nombreuses entreprises ne sont pas pertinentes pour les « autres producteurs opérant uniquement par voie numérique »4 , car un site web ne donne pas le poids d’un produit dans le portefeuille d’une entreprise, et une entreprise peut exploiter plusieurs noms de domaine. Par exemple, une fabrique de meubles qui vend ses meubles sur son propre site web peut être considérée comme un fabricant plutôt que comme un détaillant électronique.
Les lignes directrices suggèrent de « cibler les grands exemples connus du public comme indicateur de l’ensemble de l’industrie numérique ». Cette approche a été appliquée aux services de diffusion en continu, aux jeux et à d’autres sites web populaires aux Pays-Bas.
Le secteur de la diffusion en continu de films cinématographiques compte quelques acteurs importants. Cinq des services de streaming les plus populaires ont été étudiés. Sur ces cinq services, quatre sont des entreprises locales, tandis que le cinquième fournit des services aux consommateurs néerlandais depuis l’étranger. Parmi ceux qui ont une représentation nationale, un seul est un service de diffusion en continu spécialisé. Les autres sont des services de diffusion en continu exploités par des entreprises (dans une seule unité statistique) qui gèrent également des chaînes de télévision ou des cinémas. Il se peut donc qu’ils ne correspondent pas à la définition des producteurs exclusivement numériques. Une autre question concernant les services de diffusion en continu est celle de la production de contenu interne. La production de contenu est-elle une activité exclusivement numérique ou se limite-t-elle à la distribution numérique ?
L’examen de quatre entreprises de jeux révèle que la distribution des jeux est intégrée au développement des jeux informatiques. Deux des quatre entreprises concernées sont enregistrées dans le secteur de la vente en gros (de jouets), bien que dans un cas, le site web indique que les jeux sont développés en interne. Une entreprise plus petite qui vend des marchandises, développe des jeux et gère une chaîne Youtube fait partie des « activités de services de soutien aux entreprises n.c.a. » (NACE Rév. 2, 82.9). La quatrième société de jeux est déjà incluse dans les industries numériques (« Activités de programmation informatique », NACE 62.0.1). Dans deux cas au moins, les jeux ne sont pas seulement commandés et livrés numériquement, mais aussi physiquement.
Les sites web les plus populaires aux Pays-Bas comprennent les moteurs de recherche, d’autres plateformes intermédiaires en ligne, les détaillants électroniques et les médias en ligne. Certains médias en ligne sont uniquement des marques en ligne, tandis que beaucoup d’autres sont les jumeaux numériques de la presse écrite ou des chaînes de télévision. Même si la marque est uniquement en ligne, les marques les plus populaires sont toutes exploitées par de grandes entreprises médiatiques et les marques en ligne n’ont pas d’unité commerciale statistique distincte.
b) Les produits numériques
Les quatre produits numériques qui entrent dans le champ d’application du SCN 2008 sont inclus dans les DTRE. Les produits numériques « hors SCN », les données et les services gratuits, ne font pas partie de notre recherche. Deux produits numériques, les « biens TIC » et les « services numériques tarifés, à l’exception des services d’informatique en nuage et des services numériques intermédiaires », sont basés sur des codes de la classification des produits CPC 2.1 qui sont énumérés dans les lignes directrices de l’OCDE pour les TUS numériques.
Les « services d’informatique en nuage tarifés » sont définis comme des logiciels en tant que services (SaaS), des plateformes en tant que services (PaaS) et des infrastructures en tant que services (IaaS) dans les lignes directrices de l’OCDE. Une référence (Eurostat, 2018) aux classes de la classification des produits CPA 2.1 est fournie et contient les codes de produits suivants : CPA 58.2 (« Services d’édition de logiciels ») pour le SaaS ; CPA 62.01 (« Services de programmation informatique ») pour le PaaS et CPA 63.11.1 (« Traitement des données, hébergement, services d’application et autres services de mise à disposition d’infrastructures informatiques »).
Le quatrième produit numérique concerne les frais produits par les plateformes d’intermédiation numérique : « Services d’intermédiation numérique tarifés ». Ceux-ci ne sont pas spécifiés dans les classifications de produits existantes (CPA/CPC/BPM6). Nous avons donc utilisé la population des entreprises de plateformes utilisées pour remplir l’industrie numérique, et la part des activités de plateformes dans leur emploi total ou leur chiffre d’affaires.
L’offre et l’utilisation des produits numériques sont compilées à l’aide de multiples sources de données et de méthodes qui diffèrent à la fois pour chaque produit numérique et pour les différentes colonnes d’offre et d’utilisation.
1 – Production nationale
Tous les biens TIC figurant sur la liste des produits TIC de l’OCDE qui coïncident individuellement avec un produit du niveau de travail des comptes nationaux néerlandais sont intégralement transférés vers les biens TIC. Cela signifie que chaque colonne de fourniture et d’utilisation de ce bien est transférée, y compris la production intérieure. Les produits sont identifiés en couplant les codes CPA 2.1 qui correspondent aux codes CPC 2.1 dans les lignes directrices de l’OCDE pour les DTRE. Les ordinateurs, les commutateurs intégrés et les supports magnétiques et optiques sont des exemples de produits qui sont transférés dans leur intégralité.
Plusieurs codes de produits dans les TRE néerlandais standard se composent à la fois de biens TIC et d’autres biens. Dans ces cas, les codes de produits pertinents et leurs « parts de biens TIC » sont basés sur les données PRODCOM lorsque cela est possible. PRODCOM fournit des statistiques sur la production de biens manufacturés par les entreprises dans les sections B et C de la classification NACE. Les produits dans la classification CPC (des lignes directrices de l’OCDE) sont liés aux codes CPA, qui à leur tour sont liés aux codes PRODCOM à 6 chiffres. Comme les données PRODCOM concernent directement la production intérieure, leur utilisation est privilégiée. Cependant, sa classification n’est souvent pas assez détaillée pour distinguer les biens TIC des biens non-TIC au niveau de détail le plus élevé. Pour les produits pour lesquels la spécification PRODCOM manque de détails, la méthode alternative est donc d’utiliser les données sur les statistiques du commerce international des biens (ITGS).
- Services numériques tarifés, à l’exception des services d’informatique en nuage et des services d’intermédiaires numériques, services d’informatique en nuage tarifés.
Afin de spécifier les services numériques tarifés, nous utilisons à nouveau la liste CPC des lignes directrices de l’OCDE (2019). L’approche pour la production nationale est largement similaire à l’approche pour les biens TIC. Les lignes directrices sont indiquées dans la classification CPC 2.1. À partir de là, la classification CPC 2.1 peut être convertie en CPC 2.0. Cette dernière peut à son tour être convertie en CPA, qui peut ensuite être convertie en la classification requise utilisée dans les TRE néerlandais. Là encore, certains cas ont fait l’objet d’un jugement individuel.
Tout d’abord, tous les services figurant dans les lignes directrices de l’OCDE qui coïncident individuellement avec une classe de produits dans les TRE néerlandais sont transférés dans leur intégralité aux services numériques tarifés, ce qui signifie que la production nationale est également transférée. Pour les services qui ne constituent qu’une partie d’un code de produit dans les TRE néerlandais, les méthodes employées pour déterminer la fraction à transférer diffèrent en fonction de la disponibilité des données. Dans certains cas, l’enquête structurelle sur les entreprises contenait des informations supplémentaires sur les services fournis, ce qui nous a permis de déterminer la proportion d’un code de produit constituée de services numériques, à l’exception des services d’informatique en nuage et des services d’intermédiation numérique. Les services d’installation à considérer comme des services numériques pourraient être distingués des autres services de réparation/maintenance/installation grâce aux données PRODCOM. Enfin, pour les services industriels, les fractions de services numériques des codes de produits sous-jacents au niveau à deux chiffres sont prises et pondérées pour obtenir une fraction pondérée unique.
Pour les services d’édition de logiciels, l’enquête structurelle sur les entreprises est utilisée. Cette enquête comporte plusieurs questions sur les logiciels (en ligne) et les bases de données ou les activités de traitement des données. Les éléments pertinents de la spécification du chiffre d’affaires de l’enquête SBS sont les suivants
– Logiciels d’application
– Téléchargements de logiciels
– Logiciels en ligne
– Logiciels système
– Traitement des données, hébergement de sites web et activités connexes
Les résultats des réaffectations de produits (CPA) à ces produits numériques sont présentés au graphique suivant.
Composition de la production de « services numériques tarifés, à l’exception des services en nuage et des services d’intermédiaires numériques » (gauche) et de « services d’informatique en nuage tarifés » (droite) 
- Services numériques intermédiaires payants
Dans le sous-ensemble d’entreprises identifiées comme étant des plates-formes d’intermédiaires numériques résidentes dans la section sur l’industrie numérique, nous prenons d’abord la sous-section qui est constituée de plates-formes payantes. Nous récupérons ensuite le pourcentage d’employés travaillant spécifiquement pour chaque plateforme comme indicateur de la part de la production qui doit être considérée comme un service d’intermédiation numérique payant. Ces parts sont appliquées aux données SSE sur la production de toutes les unités commerciales qui sont au moins partiellement des plateformes payantes. L’hypothèse est que les parts de l’emploi peuvent être appliquées à la production. L’incertitude de cette hypothèse est faible, étant donné que les plus grandes entreprises sont des plateformes intermédiaires numériques entièrement spécialisées. Enfin, en utilisant une table de correspondance entre les classifications de produits dans l’enquête SSE et les classifications de produits dans les TRE finales, nous pouvons calculer la fraction des services de plateforme (payants) dans la production totale de chaque combinaison d’industrie et de produit. Ces fractions sont réaffectées de leur produit d’origine aux services intermédiaires numériques payants. Les classifications industrielles utilisées dans les données SBS sont déjà élargies pour inclure les industries numériques, de sorte que les valeurs ne doivent être déplacées qu’entre les produits, et non entre les industries.
2 – Commerce international
Dans le cadre de l’OCDE pour les DTRE, les biens de TIC sont définis dans la classification CPC 2.1 à 5 chiffres. Les statistiques du commerce international de biens sont classées de manière plus détaillée, mais légèrement différente, par la nomenclature combinée (NC) à 8 chiffres. Pour identifier les biens TIC dans les statistiques du commerce international des biens, une table de correspondance entre le SH 2017 et la CPC 2.1 d’Eurostat a été utilisée. Le SH 2017 est le système harmonisé de désignation et de codification des marchandises, qui correspond à la classification de la NC au niveau de 6 chiffres. Certains codes SH comprennent des biens TIC et des biens non TIC. Nous avons évalué manuellement ces cas et avons constaté qu’en général, les produits TIC représentaient une part importante du code SH. Nous avons donc décidé de classer l’ensemble du code SH en tant que produit informatique dans ces cas. Néanmoins, cela signifie que toute estimation de la taille des produits numériques lorsque cette situation se produit est susceptible d’être légèrement surestimée.
L’étape suivante consiste à calculer la part des biens TIC pour chaque bien dans les TRE standard. Cette part sera réattribuée du code produit standard au produit de biens TIC dans les TRE numériques. Pour ce faire, une table de correspondance entre les codes NC et les produits des TRE est disponible pour un usage interne au CBS.
Les statistiques du commerce international des biens sont alors mises en correspondance avec la classification des produits des TREs par une table de correspondance. Pour chaque code, la part des biens TIC dans la catégorie totale a été calculée. Cette part est multipliée par la valeur de la catégorie de biens dans les tableaux des ressources et des emplois existants et déplacée vers les biens TIC dans les tableaux numériques des ressources et des emplois.
- Services numériques tarifés à l’exception des services d’informatique en nuage et des services d’intermédiaires numériques
Afin de spécifier le commerce international des services numériques tarifés, nous utilisons à nouveau la liste de codes de services recommandée dans les lignes directrices, également indiquée dans la classification CPC 2.1. Ces codes sont mis en correspondance avec la classification pertinente pour les statistiques du commerce international des services (ITSS), après quoi les services pertinents sont retenus. Une fois de plus, les services qui coïncident individuellement avec un produit numérique sont transférés dans leur intégralité.
- Services intermédiaires numériques tarifés
Pour déterminer le commerce international de services intermédiaires numériques tarifés, la population des plateformes résidentes est pertinente pour le chiffre d’exportation. Pour les exportations, l’ITSS ne contient que des informations détaillées sur les types de services échangés pour quelques entreprises sélectionnées. Cependant, ce petit sous-ensemble d’entreprises représente la grande majorité du chiffre d’affaires de toutes les plateformes. Pour ce sous-ensemble, la part exacte des frais d’intermédiaire dans le commerce total (dans la classification des produits TRE) peut être calculée à l’aide de ce niveau de classification détaillé. Pour les petites entreprises de la population, seul le montant total des exportations est disponible. Dans ces cas, la totalité de leurs exportations est supposée être des services intermédiaires numériques. Sur la base de ce sous-ensemble d’entreprises, une part de services intermédiaires numériques est calculée pour chaque produit dans la classification des produits TRE.Les importations de services intermédiaires numériques tarifés ne sont pas présentes dans les sources de données disponibles. Pour l’intermédiation de type Airbnb pour les locations de vacances, une estimation est disponible (CBS, 2017), mais elle ne couvre évidemment pas toutes les importations de services intermédiaires numériques provenant de plateformes non résidentes.
3 – Formation brute de capital fixe
Pour la formation brute de capital fixe (FBCF) des biens et services TIC (hors cloud et non intermédiaires), CBS réaffecte exactement les mêmes parts utilisées pour la production nationale des produits TRE standard à leurs produits numériques respectifs. Cependant, après discussion interne avec des experts sur le sujet, trois exceptions à cette règle ont été appliquées. Pour ces exemptions, nous utilisons les données de l’enquête sur la formation brute de capital fixe. Cette enquête précise les valeurs pour chaque secteur par produit. Les exceptions susmentionnées sont les suivantes :1. « Services d’architecture et d’ingénierie ; services d’essais et d’analyses techniques » (CPA 2.1, 71). Pour cela, la valeur est tirée du secteur Télécommunications pour le produit machines et installations.2. « Services de licence pour le droit d’utiliser la propriété intellectuelle et des produits similaires, à l’exception des œuvres protégées par le droit d’auteur » (CPA 2.1, 77.4). Tous les investissements réalisés sous cette rubrique sont des logiciels, en tant que tels, ils sont classés dans leur intégralité comme FBCF.3. « Autres services d’édition de logiciels » (CPA 2.1, 58.29). Dans notre approche de production, ce bien est réparti entre les services TIC et les services cloud payants. Après avoir examiné les principaux investisseurs de ce groupe, nous décidons de placer tous les investissements sur les services TIC.
4 – Consommation intermédiaire et consommation finale des ménages
Tous les biens et services des lignes directrices de l’OCDE qui coïncident directement avec un produit de la classification des produits des comptes nationaux néerlandais sont transférés dans leur intégralité, de sorte que la consommation intermédiaire et la consommation finale des ménages de ces biens sont également transférées. Cependant, pour les produits qui sont partiellement transférés vers des produits numériques, aucune donnée n’est disponible sur la consommation intermédiaire, ni sur la consommation des ménages, de la part qui est numérique. Pour ces produits, la consommation intermédiaire et la consommation finale des ménages sont estimées sur la base de la « méthode des équilibres-ressources-emplois« . Ainsi dans les équipements photo et cinématographiques, les parts sont réaffectées du produit standard au produit numérique. Ces parts sont estimées pour la production, les importations, les exportations et la FBCF en fonction des sources de données disponibles. Mais on a des DTRE où les ressources et les emplois pour les produits numériques et le produit standard partiellement affecté par les déplacements sont déséquilibrés. Cette différence entre les ressources et les emplois a deux causes :
– Les parts des produits standards déplacées vers un produit numérique sont déterminées indépendamment pour les colonnes des ressources et des emplois, lorsque les sources de données sont disponibles. Les parts des produits numériques appliquées diffèrent pour chacune des colonnes disponibles. Par exemple, la part des biens TIC dans les machines de bureau est de 13 % pour la production nationale, mais de 16 % pour les exportations.
– Les parts ne sont pas disponibles pour plusieurs colonnes d’emploi. Par exemple, la consommation intermédiaire des services de cloud computing n’est présente dans aucune source de données.
Afin d’équilibrer ressources et emplois des produits numériques et des produits standards qui ont été déplacés en partie vers les produits numériques, on calcule des déplacements supplémentaires des produits standards vers les produits numériques pour les colonnes du côté des emplois qui ne sont pas couvertes par les sources de données disponibles. Les déplacements supplémentaires sont calculés pour chaque combinaison de produits standards et numériques dans les déplacements du côté des ressources. Le tableau suivant présente un exemple de produit numérique, qui est composé en partie des produits standards B et C. Ces déplacements donnent lieu à des DTRE déséquilibrés pour les produits individuels. L’objectif est de calculer des déplacements dans les colonnes d’emplois qui donnent lieu à des déplacements égaux du côté de l’offre et des emplois pour chaque paire de produits standard et numériques (B vers A et C vers A sont les paire). Les déplacements calculés pour la production, les importations, les exportations et la FBCF sont supposés corrects.
Exemple de passage d’un produit standard à un produit numérique pour les colonnes où les sources de données facilitent les estimations 
Le calcul des déplacements supplémentaires nécessaires pour équilibrer l’offre et l’utilisation de chaque produit s’effectue en trois étapes :
1/ L’emploi totale à déplacer pour un équilibre entre l’offre et l’utilisation est calculée pour chaque combinaison de produit standard et numérique. Le tableau suivant montre qu’un équilibre entre l’offre et l’utilisation est obtenu par un déplacement supplémentaire de l’utilisation du produit standard B vers le produit numérique A de 230 millions d’euros.
L’emploi total à déplacer afin d’équilibrer l’offre et l’utilisation pour chaque paire de produits standard et numériques

2/ Afin de calculer les montants à transférer vers les produits numériques pour chaque colonne d’utilisation vacante, la part de chacune de ces colonnes dans le total de toutes les colonnes d’utilisation vacante pour le produit standard a été calculée (voir tableau suivant).
Les valeurs de la colonne d’utilisation individuelle non couvertes par les sources de données dans le total et les parts de chaque colonne dans le total des colonnes concernées pour chaque produit standard 
L’emploi total à déplacer pour chaque paire produit standard-produit numérique (étape 1) est combinée avec les parts de colonne calculées à l’étape 2. Cela donne un déplacement pour chaque colonne. L’application de ces déplacements aux colonnes d’utilisation pertinentes dans les TRE standard donne des DTRE équilibrés, comme dans l’exemple du tableau 4.4. La consommation finale des ménages déplacée de B vers A est de 60 % * 230 millions d’euros = 138 millions d’euros. Le déplacement de C vers A est de 13,4 millions d’euros. Le total estimé de la consommation finale des ménages du produit numérique A est donc de 151,4 millions d’euros.
Utiliser les colonnes complétées pour les DTRE équilibrés 
c) Résultats
Sont évalués ici les indicateurs clés sur la base des TRE (numériques). CBS évalue l’impact économique de chacune des industries numériques spécifiées séparément. La production, la valeur ajoutée brute et leurs parts respectives dans le total de toutes les industries combinées sont présentées pour toutes les industries numériques dans le tableau suivant. Les plus grands contributeurs à l’économie numérique néerlandaise sont les industries favorisant le numérique. Les industries favorisant le numérique contribuent à hauteur de 36 milliards d’euros au PIB, dont 29 milliards proviennent des industries de services. Les grossistes en ligne jouent également un rôle important dans l’économie numérique, contribuant à hauteur de 11 milliards au PIB. Enfin, les entreprises financières exclusivement numériques contribuent très peu à l’économie néerlandaise, en raison de la classification très stricte de cette industrie dans les lignes directrices DTRE. Cette mesure de l’économie numérique contribue à hauteur de 8 % à la valeur ajoutée brute de l’économie néerlandaise en 2018 et constitue la cinquième industrie la plus importante.
On note que la production des branches d’activités numériques est de 137,4 milliliards d’euros contre 127,3 Mds à la production des produits numériques. Ceci s’explique par le fait que le Tableau-ressources-emplois des Pays-Bas est en secteur d’activité donc incluant des activités secondaires d’autres services et autres biens que ceux du numériques (voir page Tableau ressources emplois).
Production et valeur ajoutée brute par industrie numérique aux Pays-Bas, 2018, en milliards d’euros
Tout comme pour les secteurs, les comptables ont pu également évaluer en détail chaque groupe de produits numériques. Le tableau suivant présente chaque catégorie d’offre et d’utilisation, ainsi que les totaux, pour chaque produit numérique spécifié. En termes de production nationale, les services numériques tarifés autres que les services de cloud computing représentent une part substantielle des produits numériques, avec une production de 67 milliards par les entreprises néerlandaises. En termes d’offre et d’utilisation totales, les biens TIC sont toutefois plus importants que les services numériques susmentionnés. Cela est dû au nombre élevé d’importations et d’exportations, 52 et 60 milliardsrespectivement. Pour les services intermédiaires numériques, ni l’offre totale ni l’utilisation totale ne sont actuellement présentes dans les sources de données disponibles.
Total des produits numériques, aux Pays-Bas en 2018 en milliards d’euros
3/ Les États-Unis
Le Bureau d’analyse économique (BEA) inclut dans sa définition de l’économie numérique quatre grands types de biens et services :
- Infrastructure, ou les matériaux physiques de base et les dispositions organisationnelles qui soutiennent l’existence et l’utilisation des réseaux informatiques et de l’économie numérique, principalement les biens et services des technologies de l’information et de la communication (TIC).
- Le commerce électronique, ou vente à distance de biens et de services via des réseaux informatiques.
- Services numériques payants, ou services liés à l’informatique et à la communication, fournis moyennant des frais facturés au consommateur.
- Les services numériques fédéraux non liés à la défense représentent le budget annuel des agences gouvernementales fédérales non liées à la défense dont les services sont directement liés au soutien de l’économie numérique.
Le BEA a publié son compte satellite de l’économie numérique en 2022. Il- couvre la période allant de 2017 à 2022.
Parmi les activités détaillées, les logiciels représentaient la plus grande part de la valeur ajoutée dans l’économie numérique, avec 24 %, suivis par les services de télécommunication (18 %) et le commerce électronique interentreprises (16 %). Alors que les logiciels ont connu la plus forte augmentation de la valeur ajoutée en dollars courants entre 2017 et 2022 (216 milliards de dollars), , les services en nuage ont connu la croissance la plus rapide, soit 232,1 % entre 2017 et 2022, avec un taux de croissance annuel moyen de 27,2 % (premier graphique suivant).
En 2017 comme en 2022, le secteur de l’information est celui qui contribue le plus à la valeur ajoutée de l’économie numérique, , passant de 717 milliards de dollars en 2017 à 1 024 milliards de dollars en 2022, soit un taux de croissance annuel moyen de 7,5 %. Les services professionnels et les services aux entreprises ont été le deuxième secteur contribuant le plus à la valeur ajoutée de l’économie numérique en 2017 et en 2022, suivis par le commerce de gros, l’industrie manufacturière et le commerce de détail. Plus de 80 % de la production brute est ainsi produit par 3 branches :- l’information (43,2 %), – Commerce de gros (21,4 %), – les services professionnels et commerciaux et les services aux entreprises (16,6 %) (second graphique suivant).
Production brute de l’économie numérique aux États-Unis par activité en millions de dollars
Valeur ajoutée de l’économie numérique aux États-Unis par activité en millions de dollars
Valeur ajoutée de l’économie numérique aux États-Unis par activité en millions de dollars

Production brute de l’économie numérique aux États-Unis pour les principales branches en millions de dollars

Top 5 des secteurs d’activité contribuant à la valeur ajoutée de l’économie numérique en millions de dollars courants en 2017 et 2022
4/ Le Canada
La contribution de l’économie numérique au produit intérieur brut ( PIB ) total a augmenté, passant de 5,2 % (104 milliards de dollars) en 2017 à 5,9 % (123 milliards de dollars) pendant la pandémie de COVID – 19 en 2020 (https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/210420/dq210420a-eng.htm). La part du secteur dans l’ensemble des emplois a suivi une tendance similaire, passant de 4,0 % du total des emplois en 2017 à 5,0 % en 2020. Alors que le nombre total d’emplois dans l’économie numérique est passé de 757 000 en 2017 à 879 000 en 2019, il a légèrement diminué à 872 000 en 2020. La production économique du secteur est restée stable alors que le reste de l’économie a diminué en 2020 et que l’emploi a diminué de 0,8 %, contre une baisse de 10,4 % dans les industries non numériques.
Le secteur des technologies de l’information et de la communication ( TIC ) a dominé la production dans les industries numériques, contribuant à 5,3 % du PIB total en 2020. Les détaillants et les grossistes opérant uniquement en ligne (0,27 % du PIB total ), les entreprises exclusivement numériques fournissant des services financiers et d’assurance (0,14 %) et les plateformes intermédiaires numériques (par exemple, les entreprises qui fournissent des services de livraison de restaurants) (0,12 %) se classent ensuite en termes de contributions.
Les industries du logiciel et des télécommunications ont contribué le plus à l’économie numérique. En 2020, les logiciels ont représenté 2,6 % du PIB et 2,4 % (422 000) des emplois. Les télécommunications ont contribué à hauteur de 1,9 % du PIB et de 0,7 % (121 000) des emplois.
Parmi les industries numériques, la contribution à l’emploi diffère sensiblement de la contribution au PIB. Le secteur des TIC a contribué à hauteur de 88,5 % au PIB du secteur numérique, mais avec une part nettement inférieure de 76,7 % des emplois en 2019. Cela s’explique principalement par le secteur des télécommunications, qui a contribué moins à l’emploi qu’au PIB et, à l’inverse, par le secteur des télécommunications. les intermédiaires numériques et les distributeurs en ligne, qui ont contribué davantage à l’emploi qu’au PIB. Les différentes contributions peuvent être observées à travers les grandes différences dans le ratio PIB/emploi de ces secteurs, qui variait de 299 000 dollars dans les télécommunications à 84 000 dollars pour les détaillants et grossistes uniquement en ligne, et un minimum de 35 000 dollars pour les intermédiaires numériques.
Branches d’activités numériques au Canada % du PIB
Tableau de l’offre numérique : total des produits, Canada en millions de dollars canadiens
Part de « l’industrie’ numérique dans le produit intérieur brut du Canada, 2019 en %
Source : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/210420/dq210420a-eng.htm
5/ L’Irlande
En 2020, 22 % de la production de l’économie a été commandée numériquement (154 milliards d’euros). Cela comprenait 21 milliards d’euros (3 % du total) de biens et 133 milliards d’euros (19 % du total) de services.
En 2020, environ 94 % des transactions dans le secteur des services financiers ont été réalisées par voie numérique. Ces transactions en ligne comprennent la fourniture d’assurances, de pensions, de gestion de fonds et de services bancaires en ligne.
Plus de 95 % des transactions dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) ont été réalisées en ligne. Ce secteur comprend la programmation informatique, l’édition, le cinéma et la radiodiffusion ou les services de streaming numérique.
Dans le secteur de la distribution et du transport, 46 % des produits ont fait l’objet de transactions numériques, principalement sous forme de commandes en ligne. Parmi ces transactions, on peut citer les réservations d’hôtel, les applications de livraison de repas ou les billets d’avion.
En 2020, seulement 10 % des produits du secteur Industrie ont été négociés en ligne.
En ce qui concerne les produits numériques, 38 % de la production de l’économie est constituée de produits numériques. Ces types de biens ou de services comprennent des articles tels que des livres électroniques ou des systèmes d’exploitation.
En comparant l’Irlande avec les Pays-Bas, l’un des rares pays à produire des estimations comparables, 22,6 % de la valeur de la production de l’économie néerlandaise a été livrée numériquement en 2018, contre 29 % pour l’Irlande la même année.
6/ La France
Ces comptes sont anciens (2016). Puisse l’enquête de 2024 sur le numérique permettre de les actualiser.
La valeur ajoutée (VA) du secteur des TIC dans l’UE s’élevait à plus de 718 milliards d’euros en 2021, soit 5,5 % de la VA brute de l’UE. Le graphique suivant montre l’évolution du secteur des TIC pour les agrégats « secteur TIC », « fabrication TIC » et « services TIC ».
Les services de TIC représentaient la grande majorité de l’activité des TIC, puisqu’ils étaient environ 6 fois plus importants que la fabrication de TIC lorsqu’ils étaient mesurés en valeur ajoutée. Le ratio de la valeur ajoutée dans l’industrie manufacturière des TIC par rapport à la valeur ajoutée brute est resté stable entre 2011 et 2021. En revanche, le ratio de la valeur ajoutée des services TIC à la valeur ajoutée brute a augmenté régulièrement tout au long de la période, avec un rythme légèrement plus rapide au fin de la décennie.
1/ Les ménages
a) L’accès à un ordinateur
S’agissant de l’accès à un ordinateur par l’intermédiaire de l’un de ses membres, les comparaisons européennes montrent aussi des disparités selon la zone d’habitation et la tranche de revenu. Si le pourcentage ne serait pas plus faible en France dans les zones rurales que dans les villes (sauf dans les banlieues et les villes moyennes), ce n’est pas le cas des autres pays de l’UE. En revanche l’accès à internet est plus limité pour les ménage en zone rurale en France (77%) que dans les villes (88%).
En outre, le pourcentage est de 68% pour les ménage se trouvant dans le premier quartile de revenu contre 97% dans le quatrième quartile, situation identique dans les autres pays mais de nouveau plus faible. il en va de même pour les ménages les moins aisés (71% dans le premier quartile en France contre 94% dans le quatrième quartile).
Ménages ayant accès à un ordinateur par l’intermédiaire de l’un de ses membres en % en 2019
b) L’utilisation d’Internet dans l’ensemble de l’UE
L’économie numérique actuelle se caractérise par la connectivité entre les utilisateurs et entre les appareils, ainsi que par la convergence de parties auparavant distinctes des écosystèmes de communication, telles que les réseaux fixes et sans fil, la voix et les données, ainsi que les télécommunications et la radiodiffusion. L’internet et les appareils connectés sont devenus un élément essentiel de la vie quotidienne de la plupart des individus des pays du monde.
1 – Données globales
Les TIC sont devenues largement accessibles au grand public, tant en termes d’accessibilité que de coût. Une frontière a été franchie en 2007, lorsqu’une majorité (53 %) des ménages de l’UE avaient accès à Internet. La crise sanitaire a mis en évidence la nécessité des connexions internet dans le fonctionnement normal des économies modernes. Cette proportion a continué d’augmenter, dépassant les trois quarts en 2012 et les quatre cinquièmes en 2014 et 90 % en 2020. En 2022, la part des ménages de l’UE disposant d’un accès à Internet est passée à 93 % .Cette proportion a continué d’augmenter, dépassant les trois quarts en 2012 et les quatre cinquièmes en 2014. En 2021, la part des ménages de l’UE ayant accès à l’internet était passée à 92 %, soit plus de 20 points de pourcentage de plus qu’en 2011.
Accès à Internet et connexions Internet à haut débit des ménages, UE, 2011-2022, (% de tous les ménages)
Mais alors que l’adoption d’Internet atteint la saturation dans certains pays, des écarts persistent à la fois entre les pays, et entre différents groupes à l’intérieur d’un même pays – notamment les hommes et les femmes, les personnes d’âges différents, les personnes ayant des niveaux de revenu ou de formation différents, et entre les personnes vivant dans des zones urbaines ou rurales. Ces écarts sont particulièrement pertinents en temps de crise et, dans le cas de la pandémie de COVID-19, ils sont susceptibles de affecter la capacité des différents groupes à continuer à travailler ou même à rester en contact avec le monde extérieur à leur domicile.
Les graphiques ci-dessous montrent l’écart entre les pays en ce qui concerne l’utilisation quotidienne de l’internet pour les personnes ayant un faible niveau d’éducation et celles ayant un niveau d’éducation élevé, respectivement. ceux ayant un niveau d’éducation élevé, respectivement, entre 2010 et 2018. Le niveau d’éducation tend à être corrélé avec d’autres facteurs tels que le revenu personnel et celui du ménage – bien que les ventilations par revenu soient moins largement disponibles pour les pays du G20.
En 2018, en moyenne dans tous les pays du G20 pour lesquels des données sont disponibles (elles couvrent le Brésil, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Corée, le Mexique, la Turquie et le Royaume-Uni), près de 95 % des personnes ayant un niveau d’éducation élevé ont utilisé l’internet quotidiennement ou presque, avec peu de variations entre les pays. En revanche , il existe des variations beaucoup plus importantes entre les pays en ce qui concerne la part des personnes ayant un niveau d’éducation faible (ou nul) qui utilisent régulièrement l’internet. En moyenne, dans les pays du G20 pour lesquels des données sont disponibles, seuls 55% des individus seulement des personnes ayant un faible niveau d’éducation utilisent régulièrement l’internet – les plus faibles taux d’utilisation ne représentant que 40% de ces personnes, contre 75% dans les pays du G20 où le taux d’utilisation est le plus élevé.
Écart de niveau de formation dans la diffusion d’Internet, OCDE, 2010-18 : pourcentage d’utilisateurs quotidiens d’Internet dans chaque groupe

source OCDE
Type de connexion à l’internet des ménages à large bande en % en 2019
2 – Les utilisations diverses d’internet
L’internet fait ainsi partie intégrante de la vie de la plupart des personnes, modifiant la manière dont elles étudient, travaillent, communiquent et profitent de leur temps libre. En 2022, 90,0 % des personnes (âgées de 16 à 74 ans) au sein de l’U.E. ont déclaré avoir utilisé l’internet au cours des trois derniers mois.
Au sein de l’UE, certaines des activités les plus communément réalisées sur l’internet en 2022 par les personnes âgées de 16 à 74 ans étaient notamment: l’envoi/la réception de courriers électroniques (77,0 %), l’utilisation de la messagerie instantanée (71,8 %), la recherche d’informations sur des biens et des services (69,6 %) et les appels téléphoniques ou vidéo (65,5 %). Une majorité de personnes âgées de 16 à 74 ans au sein de l’UE ont également utilisé l’internet (entre autres) pour consulter des sites d’information et/ou lire des journaux/magazines en ligne (63,6 %), utiliser des services bancaires en ligne (59,7 %), participer à des réseaux sociaux (58,2 %) et rechercher des informations sur la santé (52,0 %).
Activités sur l’internet dans l’UE (part en pourcentage des personnes âgées de 16 à 74 ans, 2022)

La proportion de personnes âgées de 16 à 74 ans au sein de l’UE ayant participé à un grand nombre des activités les plus communément réalisées sur l’internet a augmenté entre 2017 et 2022. Confirmant une tendance à la hausse bien établie, les évolutions les plus récentes peuvent également refléter les conséquences de la crise de la COVID-19 sur les activités de certains internautes. Cette évolution était la plus visible dans l’utilisation des appels téléphoniques ou vidéo, puisque la part des personnes réalisant cette activité a augmenté de 28,5 points de pourcentage entre 2017 et 2022. Dans le même ordre d’idées, compte tenu de l’utilisation généralisée de l’apprentissage à distance par les établissements scolaires, d’enseignement supérieur et de formation en 2020 et 2021, il n’est pas surprenant que la part de la population de l’UE utilisant du matériel d’apprentissage en ligne ait également progressé, de 7,3 points; il est à noter qu’une grande partie de la population d’âge scolaire (élèves âgés de moins de 16 ans) n’est pas couverte par ces statistiques. Une augmentation relativement importante (de 10,8 points de pourcentage) de la part de la population utilisant des services bancaires en ligne a également été observée entre 2017 et 2022.
Lorsque les restrictions du confinement ont été levées et que les personnes ont pu à nouveau participer à un plus large éventail d’activités de loisirs, les taux de participation à certaines des activités les plus communément réalisées sur l’internet ont chuté. C’est particulièrement le cas de la part de la population de l’UE âgée de 16 à 74 ans recherchant des informations de santé en ligne; la part des personnes s’adonnant à cette activité sur l’internet a chuté de 3,3 points de pourcentage entre 2021 et 2022.
Activités sur l’internet dans l’UE (part en pourcentage de la population âgée de 16 à 74 ans, UE, 2017 et 2022)

Source : Eurostat
3 – Évolutions de l’usage d’Internet par pays et par population
En 2022, les Pays-Bas, le Luxembourg et la Finlande ont enregistré la proportion la plus élevée de ménages ayant accès à Internet avec 98 %. L’Espagne (96 %) et le Danemark (95 %) figuraient également parmi les États membres de l’UE affichant le taux d’accès à Internet des ménages le plus élevé. La Grèce (85 %), la Croatie (86 %) et la Bulgarie (87 %) présentaient les taux d’accès à Internet des ménages les plus faibles parmi les États membres de l’UE. Néanmoins, alors qu’une saturation de l’accès à Internet des ménages est observée dans certains des principaux États membres, un rattrapage a été observé entre 2017 et 2022 avec des augmentations de 20 % pour la Bulgarie, 15 % pour Chypre et 13 % pour l’Espagne, la Lettonie, Roumanie et Lituanie. En 2022, la proportion de ménages ayant accès à Internet était de 99 % en Norvège, légèrement au-dessus des scores les plus élevés des États membres de l’UE de 98 % présentés par les Pays-Bas, le Luxembourg et la Finlande.
Accès à Internet des ménages, 2017 et 2022, (% de tous les ménages)
Le graphique suivant met en évidence la fracture urbaine-rurale au sein de l’UE en termes d’accès à Internet. En 2022, les villes présentaient un meilleur accès Internet des ménages avec 94 % contre 92 % pour les villes et banlieues et 90 % pour les zones rurales. La Belgique, la Slovénie et l’Estonie ont fait exception à cette tendance générale, les villes et les banlieues présentant l’accès Internet des ménages le plus élevé par rapport aux villes et aux zones rurales. Malte était le seul État membre de l’UE où l’accès à Internet des ménages était le plus élevé dans les zones rurales. En Allemagne, les villes et les zones rurales se partageaient le pourcentage le plus élevé d’accès à Internet des ménages. Parmi certains des États membres proches de la saturation, la différence d’accès à Internet des ménages entre les villes, les banlieues et les zones rurales était très faible en 2022. En Finlande, au Luxembourg et aux Pays-Bas, la différence était d’environ 1 ou 2 points de pourcentage entre les trois zones géographiques. La Norvège partageait une situation similaire. En Grèce et au Portugal, l’écart entre les villes et les zones rurales en matière d’accès à Internet des ménages a atteint 14 % (chacun) et 12 % en Roumanie.
Accès à Internet dans les ménages par degré d’urbanisation, 2022
En 2022, 90 % des citoyens de l’UE âgés de 16 à 74 ans ont utilisé Internet au moins une fois au cours des trois mois précédant la date de l’enquête. Quatorze États membres se situaient au-dessus de cette moyenne de l’UE en 2022. La proportion la plus élevée d’internautes se trouvait au Luxembourg et au Danemark avec 98 % des particuliers, suivis de la Finlande et de la Suède avec 97 %. En 2022, la Bulgarie (79 %), la Croatie (82 %) et la Grèce (83 %) ont enregistré les taux d’internautes les plus bas de l’UE.
La proportion de la population qui n’avait jamais utilisé Internet était de 7 % en 2022 dans l’UE, mais atteignait 14 % en Grèce et au Portugal, et 13 % en Croatie et en Bulgarie. En 2022, 84 % des personnes dans l’UE accédaient quotidiennement à Internet (graphique suivant), et 5 % supplémentaires l’utilisaient au moins une fois par semaine (mais pas quotidiennement).
En tant que tel, 89 % des citoyens de l’UE âgés de 16 à 74 ans étaient des utilisateurs réguliers d’internet (au moins une fois par semaine). La Norvège a signalé une part de 100 % d’individus ayant utilisé Internet au cours des trois derniers mois précédant l’enquête. La part chute à 96 % pour les utilisateurs quotidiens d’internet. Au Monténégro, la proportion d’individus ayant utilisé Internet au cours des trois derniers mois précédant l’enquête était de 88 %, proche de la moyenne de l’UE de 90 %. En Serbie et en Turquie, la part des internautes était de 84 % et 83 %, respectivement, en 2022. proche de la moyenne européenne de 90 %. En Serbie et en Turquie, la part des internautes était de 84 % et 83 %, respectivement, en 2022. proche de la moyenne européenne de 90 %. En Serbie et en Turquie, la part des internautes était de 84 % et 83 %, respectivement, en 2022.
Fréquence d’utilisation d’internet, 2022, (% des individus âgés de 16 à 74 ans)
Internet est essentiellement un moyen de communication. Pourtant, la communication est une activité indispensable dans tous les domaines de la vie quotidienne. En conséquence, Internet s’est répandu dans une grande variété de domaines. Les enquêtes TIC collectent des données sur la médiation d’internet pour un très grand nombre de finalités telles que la communication, l’accès à l’information, l’utilisation de divertissements, En 2022, la proportion d’individus dans l’UE ayant suivi un cours en ligne était de 16 %. Aux Pays-Bas et en Finlande, plus de 30 % des individus âgés de 16 à 74 ans avaient suivi un cours en ligne en 2022. En comparaison, la part des individus ayant suivi un cours en ligne était inférieure à 10 % en Roumanie (3 %), Pologne et Bulgarie (8 % chacun).
Individus ayant suivi un cours en ligne (toute matière confondue), 2022, (% des individus âgés de 16 à 74 ans)
La recherche d’informations sur la santé en ligne : en 2022, 52 % des citoyens de l’UE ont recherché des informations relatives à la santé en ligne (par exemple, blessures, maladies, nutrition, amélioration de la santé, etc.). En Finlande, la proportion atteignait 81 % et elle était supérieure à 70 % dans trois autres États membres : les Pays-Bas (78 %), Chypre (73 %) et le Danemark (71 %). La Roumanie (29 %) et l’Allemagne (37 %) ont enregistré la part la plus faible parmi les États membres en 2022
Individus ayant recherché des informations de santé en ligne, 2022
(% des individus âgés de 16 à 74 ans) 
c/ Achat sur internet
Internet contribue aussi au commerce : un Européen sur deux l’a utilisé au cours des douze derniers mois pour réaliser des achats en ligne, avec de fortes disparités selon les pays : 91 % des Britanniques l’ont fait en 2019, contre 29 % des Bulgares ou des Roumains. Comparativement, la revente de biens via Internet (19 %) reste plutôt rare.
La proportion de personnes âgées de 16 à 74 ans dans l’UE qui ont commandé ou acheté des biens ou des services sur Internet pour un usage privé était de 68 % en 2022, contre 54 % en 2017. Avec 88 %, le Danemark et les Pays-Bas ont enregistré les pourcentages les plus élevés de personnes ayant commandé ou acheté des biens et services en ligne. Dans les États membres suivants, la part des particuliers ayant commandé ou acheté des biens et des services dépassait 75 % : Suède, Luxembourg, Finlande, Tchéquie, Slovaquie, Allemagne et France. En revanche, cette proportion était la plus faible en Roumanie (30 %) et en Bulgarie (23 %). La plus forte augmentation de la proportion d’individus ayant commandé ou acheté des biens ou des services sur Internet entre 2017 et 2022 a été observée en Hongrie (hausse de 31 points de pourcentage) et en Roumanie (hausse de 30 points de pourcentage).
Individus ayant commandé des biens ou des services sur Internet pour un usage privé au cours des 12 mois précédant l’enquête, 2016 et 2021, (% d’individus âgés de 16 à 74 ans)
d) utilisation d’internet des usages pour contacter les pouvoirs publics et autres usages
En 2021, la part des particuliers (âgés de 16 à 74 ans) dans l’UE qui ont utilisé un site web ou une application pour louer un logement auprès d’une entreprise ou d’un particulier au cours des 3 mois précédents s’élevait à 9 %. Cette proportion allait de 24 % aux Pays-Bas suivis du Luxembourg (23 %) et de moins d’un cinquième pour dix pays comme l’Espagne, la Belgique et le Danemark, à moins d’un individu sur 10 dans quinze États membres de l’UE, avec les proportions les plus faibles. enregistré en Grèce, en Italie et en Lettonie (3 %) et à Chypre, en Pologne et en Roumanie (tous à 2 %). La location de logements en ligne était plus fréquente chez les personnes d’âge moyen (25 à 54 ans) avec 12 % que chez les jeunes générations (16 à 24 ans) avec 8 % ou les générations plus âgées (55 à 74 ans) avec 5 %. La plupart de ces services ont été commandés via des sites Web ou des applications dédiées, qui agissent comme des intermédiaires,
Une analyse similaire montre la part des individus qui ont utilisé un site Web ou une application pour acheter un service de transport auprès d’un autre individu ou d’une entreprise de transport. Ce type de service était souvent effectué via des sites Web et des applications dédiées (par exemple, Liftshare, UberPool ou Wundercar) ou une entreprise de transport (bus local, train, taxi, …) ; l’utilisation moyenne de ces types de services dans l’UE par les individus (âgés de 16 à 74 ans) était de 8 %. Parmi les États membres de l’UE, la part des particuliers utilisant un site Web ou une application pour acheter un service de transport en 2021 a culminé en Estonie (27 %), suivie de la Suède (21 %). Il était courant de constater que moins de 1 personne sur 10 utilisait un site Web ou une application pour organiser des services de transport ; en effet, cette situation a été observée dans douze États membres.
Par aillreurs 53 % des Européens (avec de fortes variations selon l’âge) ont contacté les pouvoirs publics par Internet en 2019, contre 35 % en 2008 ; 44 % ont utilisé Internet en 2019 pour obtenir des informations à partir des sites web des pouvoirs publics contre 32% en 2008 et 32 % pour télécharger des formulaires officiels en 2018 contre 23 % en 2008.
Utilisation d’internet: pour leurs contacts avec les pouvoirs publics (12 derniers mois) : pourcentage des particuliers en %
Utilisation d’internet: pour obtenir des informations à partir de sites Web des pouvoirs publics : pourcentage des particuliers en %
2/ Les entreprises
Le développement du numérique dans les entreprises a plusieurs facettes :
a) L’usage en France
1 -Utilisation des dispositifs interconnectés
En 2020, 10 % des sociétés de 10 personnes ou plus utilisent l’Internet des objets. Ces systèmes interconnectés permettent de superviser et de contrôler des objets à distance grâce à des échanges de données par Internet. Ils sont d’autant plus utiles que le nombre d’équipements et de produits à prendre en charge est important, car ils automatisent et centralisent leur gestion. Ainsi, le recours aux systèmes interconnectés augmente avec la taille des sociétés : 7 % des petites sociétés (10 à 19 personnes) en sont dotées et jusqu’à 29 % des grandes sociétés (250 personnes ou plus). Le secteur des transports est le plus équipé (16 %). À l’opposé, le commerce de gros et le commerce et la réparation automobile, ainsi que l’hébergement et la restauration y ont le moins recours (7 %). Pour ce dernier secteur, cela s’explique notamment par la plus faible proportion de grandes sociétés figure 1 : 7 % des sociétés y emploient 50 personnes ou plus, contre 15 % dans l’ensemble des secteurs. D’ailleurs, 7 % des petites sociétés de l’hébergement et de la restauration utilisent un dispositif interconnecté, soit autant que l’ensemble des petites sociétés [7].
Utilisation des dispositifs interconnectés par secteur en fonction de la part des sociétés de 50 personnes ou plus en 2020

2 – Une complémentarité de l’internet des objets avec le cloud computing et le big data
L’interconnexion des objets génère une quantité importante de données (big data). De ce fait, l’utilisation du cloud est complémentaire à ces dispositifs grâce à ses infrastructures et ses solutions de stockage. Les sociétés de 10 personnes ou plus achètent ainsi près de deux fois plus souvent des services de cloud computing lorsqu’elles utilisent des dispositifs interconnectés (44 % contre 25 %). En analysant ces nombreuses données, les sociétés peuvent optimiser leurs processus de production. En 2019, 40 % des sociétés effectuent des analyses de données massives lorsqu’elles utilisent des dispositifs interconnectés, contre 17 % sinon. C’est notamment le cas de 70 % des sociétés dans les transports.
3 – L’impression 3D, encore principalement utilisée par les grandes sociétés
L’usage de technologies plus spécialisées, comme l’impression 3D ou la robotique, progresse mais reste minoritaire. En 2019, 4 % des sociétés de 10 personnes ou plus ont recours à l’impression 3D, réalisée en interne ou en faisant appel aux services d’une société filiale ou prestataire. Comme en 2017, les grandes sociétés impriment plus souvent en interne (14 %) (graphique suivant)qu’à l’aide des services d’une autre société (8 %).
Utilisation de l’impression 3D en 2017 et 2019 selon la maîtrise d’œuvre et la taille des sociétés 
L’impression 3D progresse dans l’industrie (12 %, après 10 % en 2017), où elle est la plus répandue, en particulier dans la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques, d’équipements électriques et de machines et équipements (36 %). Pour 84 % des sociétés de 10 personnes ou plus, l’impression 3D sert avant tout à réaliser des prototypes et des maquettes. À l’origine, l’impression 3D ne permettait de fabriquer que ce type de produits. Avec les nouveaux matériaux d’impression, le procédé permet désormais de fabriquer d’autres biens, comme des outils ou des pièces détachées. Il concerne 46 % de ces sociétés utilisant l’impression 3D, soit 11 points de plus qu’en 2017. La pratique progresse à la fois pour les biens vendus (23 % après 15 %) et pour les biens utilisés en interne (37 % après 29 %).
4 – La robotique reste majoritairement utilisée dans l’industrie
En 2020, 8 % des sociétés de 10 personnes ou plus utilisent un robot. Elles utilisent deux fois plus souvent des robots industriels que des robots de service . Les premiers sont majoritairement utilisés dans l’industrie pour automatiser des tâches manuelles, où 22 % des sociétés en sont équipées. En effet, 63 % des sociétés dotées d’un robot industriel sont industrielles. Cette utilisation s’est malgré tout diversifiée, puisqu’elles étaient 68 % en 2018.
Tâches réalisées par les robots de service dans les sociétés en 2020
La robotique est d’ailleurs surreprésentée en France, contrairement à l’utilisation des systèmes interconnectés et à l’impression 3D. Les sociétés françaises sont parmi celles qui utilisent le moins les systèmes interconnectés dans l’Union européenne (UE) : 10 %, contre 18 % des sociétés européennes figure. La France se place à l’avant-dernier rang devant la Roumanie. C’est en Finlande (40 %), en Autriche (32 %) et en Belgique (27 %) que les sociétés y ont le plus recours. L’impression 3D est légèrement moins répandue en France (4 % des sociétés) que dans l’UE (5 %). 2 % des sociétés l’utilisent en Roumanie, en Irlande, en Estonie et en Lettonie, et jusqu’à 9 % au Danemark. La robotique est en revanche un peu plus répandue, avec 8 % d’utilisation en France, contre 7 % dans l’UE. Ce taux varie de 2 % en Irlande à 13 % au Danemark.
Utilisation des systèmes interconnectés dans l’Union européenne en 2020
5 – les sites web
Le plus souvent, le site web sert à décrire les biens et les services proposés par l’entreprise et permet, dans un quart des cas, de commander ou de réserver en ligne. En 2018, 8 % des sociétés de 10 personnes ou plus implantées en France utilisent un robot : 27 % des sociétés de 250 personnes ou plus, contre 5 % des sociétés de 10 à 19 personnes. Leur utilisation est plus fréquente dans l’industrie (23 %) (tableau suivant).
Connexion internet, sites web et technologies des sociétés selon le secteur ou leur taille en 2018 en %
6 – Le commerce électronique pèse de plus en plus dans l’activité des entreprises
De façon précise, la vente (commerce) en ligne regroupe toutes les ventes pour lesquelles la commande a été passée sur Internet. L’ensemble des secteurs d’activité y ont recours, qu’il s’agisse de vente de biens (produits alimentaires, biens culturels, etc.) ou de vente de services (réservation de voyages, abonnements pour l’électricité, etc.). S’agissant des ventes en ligne de biens aux particuliers par le commerce de détail (hors automobiles et motocycles), ce secteur d’activité réaliserait 25 % du chiffre d’affaires total de vente en ligne aux particuliers selon l’Insee, soit 27 milliards d’euros. L’industrie et les services réalisent respectivement 32 % et 35 % du chiffre d’affaires total de vente en ligne aux particuliers, tandis que le commerce de gros et l’automobile en réalisent respectivement 6 % et 2 %.

Le commerce électronique prend ainsi une place de plus en plus importante dans l’activité des sociétés implantées en France. En 2019, 17 % des sociétés de 10 personnes ou plus effectuent des ventes électroniques, composées des ventes web et des ventes EDI (tableau suivant). Cette part augmente en fonction de la taille de la société : de 12 % pour les entreprises de 10 à 19 personnes à 45 % pour celles de 250 personnes ou plus. Les ventes électroniques concernent davantage les secteurs de l’hébergement (35 %) et du commerce (28 %). Elles sont en revanche marginales dans la construction (1 %). Ces ventes électroniques représentent 23 % des ventes réalisées par les sociétés de 10 personnes ou plus en 2019, en légère progression par rapport à 2017 (+ 1,5 point).
L’importance des ventes électroniques dans le total des ventes croît avec la taille des sociétés. Une vente sur trois est électronique pour les sociétés de 250 personnes ou plus, contre une sur vingt pour celles de 10 à 19 personnes. Un tiers des ventes réalisées dans l’industrie et dans les transports sont électroniques.
Lors de la crise sanitaire de la Covid-19, Internet a permis aux entreprises de poursuivre les ventes aux particuliers malgré un accès limité aux magasins. Si le contexte épidémique a mis en avant ce mode de vente, celui-ci n’est pas nouveau. En 2019, 70 % des personnes avaient en effet réalisé un achat sur Internet, et déjà 40 % en 2009.
Ventes électroniques selon le secteur et la taille en 2019 en %

La proportion des ventes électroniques a augmenté de 5 points entre 2015 et 2017, soit autant qu’entre 2007 et 2015. L’augmentation est particulièrement nette pour les sociétés de 250 personnes ou plus pour lesquelles la part des ventes dématérialisées a presque doublé en dix ans et atteint 30 % de leur chiffre d’affaires en 2017. La majeure partie du commerce électronique s’effectue entre sociétés (86 % du chiffre d’affaires du commerce électronique), principalement par échange de données informatisé. Les achats des particuliers sur Internet ne représentent finalement que 14 % du chiffre d’affaires du commerce électronique des sociétés.
Dans l’hébergement et la restauration, 28 % des sociétés françaises ont reçu des commandes ou des réservations via Internet. Parmi ces sociétés, 67 % l’ont notamment fait sur des places de marché contre 38 % pour l’ensemble des sociétés de 10 personnes ou plus vendant en ligne. En 2017, un quart des sociétés a envoyé des factures dans un format structure permettant leur traitement automatique. Plus de la moitie des grandes sociétés (250 personnes ou plus) en a émis, contre un tiers des sociétés de 50 a 249 personnes et moins d’un quart pour les autres. Alors qu’’un tiers des sociétés du commerce de gros émet de telles factures, moins d’une société sur cinq de l’hébergement-restauration le fait.
Au sein de chaque entreprise, l’émission de factures structurées est complétée ou concurrencée par d’autres modes. Ainsi, quels que soient le secteur ou la taille, l’émission de factures papier reste répandue : deux tiers des sociétés déclarent avoir émis certaines factures uniquement au format papier. C’est un peu plus dans Le commerce de gros (71 %) et un peu moins dans l’information‑communication (55 %). Au final, seules 5 % des sociétés émettent plus de la moitie de leurs factures dans un format structure permettant un traitement automatique.
1 – Entreprises connectées à Internet via le haut débit fixe
En 2024, la grande majorité (95,36 %) des entreprises de l’UE comptant au moins 10 salariés et des travailleurs indépendants utilisaient une connexion fixe à haut débit pour accéder à l’internet (graphique suivant). La part était encore plus élevée pour les moyennes et grandes entreprises, où la quasi-totalité d’entre elles ont déclaré se connecter à l’internet par le haut débit fixe.
Avec presque toutes les entreprises connectées à Internet via le haut débit, la vitesse de ces connexions mérite toujours l’attention, car l’utilisation d’autres technologies plus avancées par les entreprises repose souvent sur le haut débit de l’Internet. En 2024, 6,53 % des entreprises de l’UE avaient une vitesse de connexion internet inférieure à < 30 Mb/s, les parts les plus élevées ayant une connexion comprise entre ≥ 30 Mb/s mais < 100 Mb/s (23,58%) et entre ≥ 100 Mb/s mais < 500 Mb/s (32,37 %). Plus d’un sixième (17,70 %) avaient une connexion de l’ordre de ≥ 500 Mb/s mais < 1 Gb/s, tandis que les connexions internet les plus rapides (au moins 1 Gb/s) étaient utilisées par 15,09 % des entreprises de l’UE. Comme le montre le graphique 1, la part des grandes entreprises utilisant les vitesses de connexion les plus rapides (≥ 1 Gb/s) était presque trois fois plus élevée (36,40 %) que celle enregistrée pour les petites entreprises (13,27 %).
Entreprises avec connexion fixe à large bande, par classe de taille et vitesse, UE, 2022, (% des entreprises)
2 – En 2021, 78 % des entreprises de l’UE disposaient d’un site web
L’utilisation des TIC a le potentiel d’apporter des changements importants à la façon dont les entreprises sont gérées, l’adoption de solutions fondées sur les TIC dans les processus opérationnels est souvent appelée «e-business». Le graphique suivant présente des informations relatives à l’un des types de commerce électronique les plus élémentaires utilisés par les entreprises, à savoir la création d’un site Web. En 2021, plus des trois quarts (78 %) des entreprises de l’UE disposaient d’un site web, avec une proportion beaucoup plus élevée pour les grandes entreprises (94 %) que pour les petites entreprises (75 %). La fonctionnalité la plus populaire fournie par les sites Web des entreprises était liée à la description des biens et services et aux listes de prix (62 % des entreprises) ainsi qu’aux liens ou références aux profils des médias sociaux des entreprises (41 %).
Entreprises disposant d’un site web, par fonctionnalité et classe de taille, UE, 2021, (% des entreprises)
3 – Le Cloud Computing
Au lieu de construire ou d’étendre leur propre infrastructure informatique, les entreprises peuvent acheter des ressources informatiques hébergées par des tiers sur Internet. Ce pool de ressources est le plus communément appelé «informatique en nuage (cloud computing)» et comprend un accès flexible, à la demande, à des services tels que les logiciels, la puissance de calcul, la capacité de stockage, etc.

En 2021, 34 % des entreprises de l’UE ont déclaré avoir acheté des services de cloud computing sophistiqués ou intermédiaires (c’est-à-dire au moins l’un des éléments suivants : applications logicielles financières ou comptables ; applications logicielles de planification des ressources d’entreprise (ERP) ; gestion de la relation client (CRM) applications logicielles ; applications logicielles de sécurité ; hébergement de la ou des bases de données de l’entreprise ; plate-forme informatique fournissant un environnement hébergé pour le développement, les tests ou le déploiement d’applications). Les proportions les plus élevées d’utilisateurs de services cloud sophistiqués ou intermédiaires parmi les entreprises se trouvaient en Suède (69 %) et en Finlande (66 %), suivies du Danemark (62 %) et des Pays-Bas (60 %). Dans 14 États membres, la proportion d’entreprises utilisant le cloud computing sophistiqué ou intermédiaire était inférieure à la moyenne de l’UE.
Entreprises utilisant des services de cloud computing sophistiqués ou intermédiaires, 2021, (en % des entreprises)

4 – L’intensité numérique
L’adoption des technologies numériques par les entreprises peut potentiellement améliorer les services et les produits et accroître la compétitivité. La crise provoquée par le COVID-19 a également montré que la numérisation est cruciale pour améliorer la résilience économique des entreprises.
Le niveau de numérisation des entreprises de l’UE est mesuré par l’indice d’intensité numérique (IDN). Le IDN mesure l’usage des différentes technologies numériques par les entreprises. Comme déjà dit, son score (0-12) est déterminé par le nombre d’entreprises parmi les 12 technologies numériques sélectionnées qui sont utilisées par les entreprises. Plus le score est élevé, plus l’intensité numérique de l’entreprise est élevée, allant de très faible (0-3 technologies utilisées), en passant par faible (4-6), élevée (7-9) et très élevée (10-12). L’indice d’intensité numérique permet de distinguer 4 niveaux d’intensité numérique pour chaque entreprise : très faible, faible, élevé et élevé. Les 12 variables concernent l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC), par exemple, l’utilisation de la planification des ressources de l’entreprise (ERP) pour partager des informations entre l’utilisation des médias sociaux et des technologies d’intelligence artificielle (IA).
Selon l’un des objectifs de la vision de l’UE pour la décennie de la transformation numérique, plus de 90 % des petites et moyennes entreprises (PME) de l’UE devraient atteindre au moins un niveau de base d’intensité numérique d’ici 2030. Le niveau de base implique le utilisation d’au moins quatre des technologies sélectionnées, ce qui signifie qu’elle inclut les entreprises à IDN faible, élevé et très élevé.
En 2022, 69 % des PME de l’UE ont atteint un niveau de base d’intensité numérique, soit 21 % de moins que l’ambition fixée pour 2030. La majorité des PME avaient un faible niveau de numérisation, 31 % d’entre elles obtenant un très faible niveau de IDN. et 38 % un faible niveau de IDN.
Parmi toutes les entreprises de l’UE, 70 % ont atteint un niveau de base d’intensité numérique. Le niveau de IDN variait considérablement selon les entreprises de différentes classes de taille, avec 97 % parmi les grandes entreprises, contre 88 % parmi les moyennes entreprises et 66 % parmi les petites entreprises. Les grandes entreprises se distinguent par la part la plus élevée d’intensité numérique très élevée (30 %) par rapport aux entreprises d’autres classes de taille – 10 % parmi les entreprises de taille moyenne et 2 % parmi les petites. Les grandes entreprises représentaient également la plus faible proportion d’entreprises présentant un très faible niveau d’intensité numérique (3 %) (graphique suivant).
Intensité numérique des entreprises, par classe de taille, UE, 2022, (% d’entreprises)
En 2022, seules 4 % des PME ont atteint un niveau DII très élevé, tandis que 27 % ont atteint un niveau élevé. La plupart des entreprises de petite et moyenne taille ont enregistré des niveaux de DII faibles (38 %) ou très faibles (31 %). Les proportions les plus élevées de PME atteignant un niveau DII très élevé se trouvaient au Danemark (12 %), en Suède et en Finlande (9 % chacun). La Bulgarie et la Grèce étaient à la traîne, avec moins de 20 % de PME atteignant une intensité numérique élevée ou très élevée. Les niveaux d’intensité numérique parmi les PME ne différaient pas beaucoup des niveaux d’intensité numérique parmi les entreprises de toutes tailles, tant au niveau de l’UE qu’au niveau national (graphique suivant).
En 2023, le niveau d’intensité numérique dans l’UE était de nouveau plus élevé dans les grandes entreprises (250 personnes ou plus employées) que dans les petites entreprises (10-49 personnes employés). Près de la moitié (45,4 %) des petites entreprises de l’UE avaient une très faible ‘intensité numérique en 2023, contre 9,0 % des grandes entreprises. grandes entreprises. En revanche, 26,3 % des grandes entreprises ont une intensité numérique très élevée, contre 9,6 % des moyennes entreprises (50-249 personnes employées) et 3,5 et 3,5 % des petites entreprises.
Intensité numérique des entreprises, par classe de taille, 2022, (% d’entreprises)
5 – Emploi et recrutement de spécialistes des TIC
En 2024, 20,05 % des entreprises de l’UE employaient des spécialistes des TIC. Le pourcentage de grandes entreprises employant des spécialistes des TIC (78,44 %) était plus de cinq fois supérieur au pourcentage de petites entreprises employant des spécialistes des TIC (14,04 %) (graphique suivant). En 2024, 9,55 % des entreprises de l’UE ont déclaré avoir recruté ou tenté de recruter des spécialistes des TIC en 2023 et 5,49 % ont eu des difficultés à pourvoir ces postes vacants.
Entreprises employant, recrutant et ayant des postes vacants difficiles à pourvoir pour les spécialistes des TIC, par classe de taille, UE, 2024 (% des entreprises)
La formation est essentielle pour améliorer ou doter les employés de nouvelles compétences en TIC. La formation aux TIC est pertinente pour l’ensemble du personnel, en particulier pour les spécialistes des TIC, mais aussi pour les autres employés, c’est-à-dire les non-spécialistes des TIC. En 2023, 22,29 % des entreprises de l’UE ont dispensé une formation à l’ensemble de leur personnel afin d’améliorer leurs compétences en matière de TIC. Le ratio a atteint 72,62 % parmi les grandes entreprises, soit plus de quatre fois plus que pour les petites entreprises (17,21 %)
Entreprises employant des spécialistes en TIC, 2024 (% des entreprises)
6 – Entreprises actives dans le commerce électronique
Le commerce électronique fait référence au commerce de biens ou de services sur des réseaux informatiques tels qu’Internet. Les ventes en ligne concernent la réception de commandes par des méthodes spécialement conçues pour la réception de commandes, soit via échange électronique de données ou par l’intermédiaire de sites web ou d’applications (ventes en ligne); les commandes reçues au moyen de messages électroniques saisis manuellement sont exclues.
Près d’une entreprise de l’UE sur quatre a réalisé des ventes en ligne en 2023.
En 2023, 23,83 % des entreprises de l’UE ont réalisé des ventes par voie électronique. Ces ventes en ligne représentaient 19,12 % du chiffre d’affaires total généré en 2023 (graphique suivant).
Entreprises réalisant des ventes électroniques et chiffre d’affaires provenant des ventes électroniques, par classe de taille, UE, 2023, (% d’entreprises / % du chiffre d’affaires 
Les entreprises qui reçoivent des commandes de commerce électronique peuvent être divisées entre celles qui effectuent des ventes électroniques via un site Web ou des applications (ventes en ligne) et celles qui effectuent des ventes électroniques via l’échange de données informatisé (EDI). Bien qu’une proportion plus élevée (20,55 %) d’entreprises aient utilisé des sites web et des applications pour réaliser des ventes en ligne en 2023 que les ventes de type EDI (6,14 %), la part du chiffre d’affaires généré par les ventes en ligne dans le chiffre d’affaires total généré par les entreprises de l’UE était relativement faible, s’établissant à 7,32 %, contre 11,78 % pour le chiffre d’affaires généré par les ventes de type EDI (graphique suivant). En termes relatifs, la répartition du chiffre d’affaires entre celui généré par les ventes en ligne via des messages de type EDI et celui généré par les ventes en ligne a été la plus prononcée en Slovénie, au Danemark, en Italie et en Finlande, où les ventes de type EDI représentaient une part du chiffre d’affaires total au moins deux fois supérieure à celle enregistrée pour les ventes en ligne. En revanche, en Lettonie, en Irlande, en Lituanie, en Bulgarie, à Chypre et en Grèce, la part du chiffre d’affaires total générée par les ventes en ligne était supérieure à celle générée par les ventes de type EDI.
Chiffre d’affaires des ventes électroniques, par type de commande, 2023 (% du chiffre d’affaires total) 
Dans l’ensemble de l’UE, les entreprises ont généré 7,32 % (La France venant en dernier avec 4,35 %) de leur chiffre d’affaires total grâce aux ventes en ligne en 2023, consistant en des ventes par l’intermédiaire d’un site web ou d’applications. La figure 18 présente une analyse de la répartition de ces ventes entre les différents types de clients. Le chiffre d’affaires total provenant des ventes Web à d’autres entreprises et au gouvernement (B2BG) était de 3,87 %, tandis que 3,42 % du chiffre d’affaires total provenait des ventes Web d’entreprise à consommateur (B2C).
En 2023, 85,77 % des entreprises de l’UE réalisant des ventes en ligne utilisaient leur propre site web ou application pour leurs ventes, tandis que 45,25 % utilisaient un marché du commerce électronique. En Estonie (98,11 %), en Tchéquie (95,12 %) et en Suède (95,04 %), plus de 95 % des entreprises réalisant des ventes en ligne ont vendu en ligne par l’intermédiaire de leur propre site web ou application. La part la plus faible a été enregistrée en Lituanie (46,87 %), où les entreprises réalisant des ventes en ligne préféraient vendre via des places de marché de commerce électronique (86,64 %). Des parts élevées d’entreprises réalisant des ventes en ligne par l’intermédiaire de places de marché de commerce électronique ont également été enregistrées en Pologne (63,46 %), en Grèce (63,37 %), à Chypre (62,49 %) et en Italie (60,40 %)
c) Quelques données complémentaires au niveau mondial
L’OCDE publie aussi de nombreuses données sur son site. Il a ainsi identifié ci-dessous les cinq principales catégories qui sont importantes pour évaluer les marchés du haut débit. Par exemple l’Internet haut débit par fibre a dépassé pour la première fois le câble pour devenir la principale technologie haut débit fixe dans les 38 pays membres de l’OCDE avec 34,9 % des abonnements haut débit fixe, selon les dernières données. Les abonnements à la fibre ont augmenté de 18,6 % sur l’année 2021 pour devancer le câble, qui représente désormais 32,4 % des abonnements haut débit fixes, tandis que le DSL à 27 % est en baisse. C’est une bonne nouvelle pour la fourniture de services et d’applications à forte intensité de données, compte tenu de la capacité symétrique offerte par la fibre. La plus forte croissance a été enregistrée au Costa Rica, en Israël, en Grèce et en Belgique, qui ont tous augmenté leurs connexions par fibre de plus de 80 % en 2021. La part de la fibre dans le haut débit total est désormais de 50 % ou plus dans 13 pays de l’OCDE, dépassant 50 % en 2021. au Chili, en Finlande, au Luxembourg, en Nouvelle-Zélande, en Norvège et au Portugal, et plus de 70 % en Islande, au Japon, en Corée, en Lettonie, en Lituanie, en Espagne et en Suède.
Abonnements au haut débit fixe pour 100 habitants, par technologie, décembre 2021
Abonnements au haut débit mobile pour 100 habitants, par technologie, décembre 2021
Utilisation des données mobiles par abonnement au haut débit mobile et par mois, 2021
Croissance annuelle des abonnements à la fibre optique, 2020-2021
Progression des abonnements au haut débit fixe par technologie (en millions)